Une petite réflexion sur la notion de Prise de Conscience

La vie n'est pas un long fleuve tranquille, elle est un peu comme une école de la Vie . Des fois , face à une situation, on éprouve une charge émotionnelle trop importante et on a pas forcement les « outils » adaptés au moment où cela se produit pour y faire face.. Alors on met en place pour s'en protéger d’après Freud des mécanismes de défense comme le déni ou le refoulement . Hé hop hop hop la magie du voile de l'inconscient agit et tout redevient presque normal. Je dis presque car quelque part ce petit coffre émotionnel bien fermé sommeil en nous.

Un jour comme les autres, un mot, une situation, une image, la création d'une production créative, va faire résonner en nous cette émotion refoulée depuis si longtemps et comme deux âmes sœurs, l'appel de celle du présent va faire écho avec celle du passé afin se retrouver. Et là comme un coup de tonner en pleine nuit, cette éclaire vient mettre de la lumière sur une partie de notre vie oublié en tapant la terre de notre inconscient et faisant resurgir de cette matière cette émotion depuis si longtemps enfermée : On en prend conscience.

J. Piaget défini la prise de conscience comme étant un mécanisme de conceptualisation (c'est à dire en un passage au plan de la représentation sous forme de langage, d'objet,... ) se soutenant d'un mouvement d’abstraction. Il dit que « le mécanisme de la prise de conscience apparaît en tous ces aspects comme un processus de conceptualisation reconstruisant puis dépassant , au plan sémiotisation ( étude des signes et leurs significations) et de la représentation , ce qui était acquis à celui des schèmes d'actions ». (J. Piaget, la prise de conscience , paris, puf 1974, page 271).

Cette prise de conscience permet à l'individu de modifier en profondeur ses stratégies, en permettant de lever le frein qui le bloquait. J KLEIN, dit que la création de production « occasionne des prises de conscience (…), la création figure la problématique profonde à partir du moment où elle est produite dans un projet de transformation positive de soi ».

La combattre serait une guerre inutile alors autant essayer de la reconnaître, de l'apprivoiser , l' accueillir , la reconnaître afin d’être en phase avec elle- même. Permettant ainsi de se reconnecter avec son être intérieure dans le but de tisser des liens d'amour avec cette partie oubliée . En l'aimant , en acceptant alors se qu'elle représente, on peut ainsi commencer le processus de « sa guérison » en la transmutant positivement afin que l'harmonie et la paix en son cœur soit retrouvée.

Aujouannet Séverine.